Dialogues (Parler des morts)

Si tu me parles de la personne que j’ai perdue, n’aies jamais peur de remuer le couteau dans la plaie, en pensant qu’il n’est préférable de ne jamais mentionner son nom pour ne pas me faire du mal. C’est exactement le contraire de ce dont j’ai besoin. J’ai besoin que tu me dises le nom de celui que j’ai perdu, même des années après sa disparition.

En vérité je pense sans cesse à elle, même si mon esprit semble ailleurs. Une de mes plus grandes peurs est qu’on l’oublie que plus personne ne pense à elle, et je te serai reconnaissant, au-delà de ce que tu peux imaginer , quand au détour d’une phrase, tu mentionnes son nom, ou un souvenir, ou quoi que ce soit qui me montre qu’elle continue d’exister aussi pour toi ! S’il te plaît, n’hésite pas !

(Extrait de la « Lettre de celui ou celle qui veut m’aider » de Christophe Fauré dans son ouvrage « Vivre le deuil au jour le jour » que nous avons lu à la fin de notre dernier café deuil..

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